FIGAROVOX/ANALYSE – Le Vagin de la reine, l’oeuvre d’Anish Kapoor installée dans le parc du Château de Versailles crée la polémique. L’avocate Adeline le Gouvello souligne la potentielle atteinte au droit moral des oeuvres préexistante à ces installations contemporaines.
Le Vagin de la Reine d’Anish Kapoor, fait polémique. Inaugurée ce mardi 9 juin dans les jardins du parc de Versailles, cette sculpture d’acier, gigantesque, défigure le parc pour les uns, est une œuvre audacieuse et politique pour les autres.
Une chose est certaine: elle ne laisse pas indifférent et les points de vue s’affrontent.
Anish Kapoor a entendu choisir un lieu chargé de symboles et il tient à l’affirmer haut et fort dans les divers entretiens qu’il a pu accorder à la presse: ces installations ont un réel sens politique.
Plus prosaïquement, on rappellera que le lieu en question est d’abord et avant tout un site touristique de renommée mondiale: le château de Versailles enregistre plus de 7 millions de visiteurs par an, dont 80% d’étrangers. De quoi éblouir les artistes tentés par le développement d’une carrière internationale… La beauté de l’art français et de l’art de vivre à la française au XVIIIème attirent toujours autant les foules. En revanche, il y a peu de chance que des millions de personnes se déplacent pour contempler un vagin géant… Pour exister, les auteurs d’art contemporain en sont-ils réduits à investir les lieux chargés du passé sans être capables de séduire un public par la qualité de leurs œuvres elles-mêmes?
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