FIGAROVOX/TRIBUNE – Le 7 janvier, un juge a validé le partage d’autorité parentale entre quatre «parents» LGBT. L’avocate Adeline Le Gouvello craint que cette décision institutionnalise la pluriparentalité et dilue l’autorité parentale.
Tandis que l’ensemble du monde judiciaire dénonce le manque de moyens, l’encombrement des tribunaux, la maltraitance du justiciable… voici deux jugements du 7 janvier dernier qui ne contribueront pas à fluidifier le nombre d’affaires ni à faciliter la vie des enfants : le juge aux affaires familiales près le tribunal judiciaire de Paris a validé deux demandes de délégation à propos du partage d’autorité parentale entre quatre adultes. Un couple d’hommes (homosexuels) et un couple de femmes (homosexuelles également), amis, ont eu ensemble deux enfants : l’un des hommes a eu un enfant avec l’une des femmes ; l’autre homme a eu un enfant avec l’autre femme. Les deux enfants sont élevés par ces quatre adultes. Chacun des parents a demandé une délégation de l’autorité parentale au bénéfice de son conjoint, l’autorité parentale à l’égard de chacun des enfants se trouvant partagée par quatre personnes, ce qui a été accordé. Ces décisions semblent moins fondées sur les besoins de l’enfant que sur celui des adultes de voir valider le schéma parental qu’ils ont forgé, ce qui n’est pas sans conséquences.
Les parents sont titulaires, à l’origine, de l’autorité parentale. Mais en quoi cela consiste-t-il ? [lire la suite]